ARTIST : une histoire de vêtement (Partie 1)
Difficile de dire pourquoi vous aimez vous habiller, pourquoi vous vous intéressez de près ou de loin aux tendances, pourquoi encore vous attachez de l’importance à votre garde-robe.
Vous vous sentez l’âme ARTIST, les œuvres et leurs artistes provoquent chez vous des petites folies.
Cet été, la marque d’Art-à-porter vous propose une chronique sur l’histoire du vêtement et de la mode. Le magazine numérique consacrera donc quelques articles sur la saga de cet univers infini, à la fois communautaire et si personnel.
L’homo sapiens aurait commencé à se vêtir il y a seulement 170 000 ans ! Avant cela, les hommes, femmes et enfants de Néandertal se couvraient de simples peaux de bêtes.
Impossible de résumer en quelques lignes ce qui date de la nuit des temps, indissociable de sa sociologie.
Il faut remonter aux périodes les plus reculées pour comprendre comment le vêtement s'est socialement et politiquement défini, et quels ont été les codes vestimentaires respectifs de chaque époque.
La raison d’être d'un vêtement est multiple : pratique car protecteur, symbolique en signe d’une posture morale ou encore sociale, elle affiche un statut. D’un point de vue utilitaire, il protège des éléments (froid, chaleur…), des agressions extérieures (écorchures, piqûres, coups…). Il peut avoir un rôle en matière de pudeur visant à faire passer la communication verbale et la réflexion. Il s’adjoint des fonctions immatérielles dans le domaine de l’embellissement.
Aux prémices de l’humanité, le vêtement n’était que fonctionnel. Rapidement, on l’améliore, le teint, le coud. On le customise : on accroche des bijoux, des broches. On le personnalise. En fonction de sa tribu, de son origine géographique, de sa famille, de son âge et de son sexe.
Il s’agit là des prémices, très balbutiantes, de ce qui deviendra plusieurs milliers d’années plus tard, « la mode ».
De la tunique gréco-romaine à la robe médiévale unisexe, la robe romaine forme la nouvelle base de l'habillement, essentiellement seigneurial, jusqu'au dernier tiers du XIVe siècle où la mode se complexifie autant qu'elle s'enrichit.
En France, dès le XIVe siècle, du fait du progrès technique et de l’intensification des échanges commerciaux, la mode est un caprice aristocratique. Les classes aisées se distinguent des classes populaires. La mode est alors un faire-valoir ; si elle n’a pas encore vraiment d’identité, elle est le miroir de la condition sociale.
À la cour, les courtisanes (ans) rivalisent d’élégance. Obligatoirement clinquants, les matériaux sont rares et les tissus somptueux.
De la Renaissance au XVIIIe siècle : la robe à la française devient l’apanage de la femme avec l’apparition des robes à vertugadins, paniers, ou à tournure…
Ancêtre commun de la veste, de la chemise et du tee-shirt, le pourpoint (rembourré) s'impose et crée la distinction vestimentaire entre homme et femme dans la silhouette.
À mesure que le Moyen-Âge s'éloigne, l'habit mi-parti (séparation du haut et du bas) se diversifie totalement pour rompre avec l'austérité médiévale. Sous Louis XIV, si le corsage est de plus en plus décolleté, l'emplacement de la taille féminine se rehausse et les épaules s'élargissent.
Chez l'homme, c'est bientôt la jupe-culotte ample et bouffante qui séduit au milieu du XVIIe siècle. S'impose alors la tendance pour le "justaucorps" qui se diffuse largement jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.
L’histoire de la mode commence vraiment au XIXe siècle. Le créateur Charles Frédéric Worth, pionnier de la Haute Couture, fait défiler ses modèles sur de vrais mannequins, dans de prestigieux salons, sans doute les premiers défilés de couture de l’histoire. En 1900, Paris compte une petite vingtaine de maisons de Haute Couture. Il y en aura une centaine en 1946 (et à peine 15 au tournant du XXIe siècle).
Des Lumières au XXe siècle, tout s’allège et s’éclaircit considérablement. Les silhouettes sont de plus en plus naturelles. Seuls les tissus restent précieux. Les femmes renouent avec les robes à la grecque de mousseline fine, dévoilent leurs épaules et adoptent à cet égard des châles de cachemire.
On se débarrasse progressivement des accessoires trop fastueux. On doit aussi à la Révolution le fameux pantalon classique d’aujourd'hui, accompagné de la célèbre redingote courte ou longue, le gilet court, imposant le costume trois-pièces.
La tenue, certes plus sobre, sait conserver une certaine excentricité lorsque le dandysme anglais gagne le cœur des Français au XIXe siècle. On invente le smoking. Les manteaux longs et larges se font androgynes.
Du côté des femmes, robes et jupes perdent en ampleur. Seule exception : la robe crinoline. Le costume féminin évolue surtout à la toute fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle : la guerre, les sports, les déplacements plus fréquents à bicyclette notamment et l'industrie automobile inspirent de nouvelles parures, mobilisant ainsi davantage l'industrie textile.
À noter : l’ordonnance de la préfecture de police de Paris interdisant en 1800 aux femmes de s’habiller en homme (et l'ordonnance inverse promulguée en 1907 par Louis Lépine, interdisant aux hommes de se travestir en femme) n’a été abrogée qu'en février 2013.
ARTIST abordera l’histoire de la mode au XXe siècle dans ses prochains articles… À suivre…
Publié par Viviane VGM, Rédactrice du Magazine Artist La marque.
qnyaro
Excellente initiation au développement de la mode, tre instructif et vraiment passionnant, merci.
Très bonnes vacances
J’ai hâte de revoir une veste longue pour cet hiver( dans des couleurs de mauve avec des reflets,)
chère mais très très belle.
Profitez au mieux de vos vacances. Je vous les souhaite joyeuses, animées, inspirantes, vivifiantes, ressourçantes. Faites de belles rencontres, tant humaines qu!artistiques !!! Au plaisir de vous retrouver bientôt !!!
Très bonnes vacances je suis sûre que, même en vacances, comme nous artistes, Artist aura toujours ses sens en éveil prêt à capter une nouvelle idée , un nouveau visuel , une nouvelle tendance …
À très bientôt
Catherine