Histoire du vêtement : 3e partie

Suite de notre série estivale qui aborde la 2e moitié du XXe siècle.

Les années 60 :

Ces années-là explosent les normes à coups d’audace et d’émancipation. L’après-mai 1968 poursuit la diversification des identités vestimentaires. Après ça, plus rien ne sera jamais plus comme avant…

Blue jean unisexe, mini -jupe emblème stylistique des luttes féministes, les femmes se réapproprient leur corps et la manière de le vêtir, dégainant jambes nues et décolletés sans soutien-gorge. C’est la révolution sexuelle et vestimentaire.

La mode libérée des seventies :

Pattes d’éph., robes longues bohèmes, blouses fluides, célébrant des formes et des matières aux antipodes des mantras de la société consumériste. Le vêtement devient un signe d’appartenance socio-idéologique. Place aux revendications pacifistes, à la liberté, à la cool attitude.

Mode rebelle des années 80 :

Fini le Peace and Love, les années 1980 claquent, chahutent. Frime et fric, bronzage et make-up outranciers. Il faut être “too much”.

Sous la houlette des Jean-Paul Gaultier, Thierry Mugler, Jean-Charles de Castelbajac … les épaulettes sont XL et les couleurs pop piquent la rétine. Dans la surenchère du culte du corps et de l’apparence, la “working girl” fait du sport dans son legging en lycra.

Les tops models deviennent de véritables stars avec en tête de file Cindy Crawford et Claudia Schiffer, Elle Macpherson, Naomi Campbell.  

Les coupes sont affûtées, architecturales, novatrices, incarnées par Claude Montana pour ne citer que lui.

Paris voit défiler les premiers créateurs « exotiques » japonais, emmenés par Comme des Garçons ou Kenzo. Les tirages des magazines mode s’accélèrent.

Qui dit eighties dit fluo, comme le k-way aveuglant que tout le monde porte. Des accessoires au maquillage, le moindre détail réverbère…

Cascade de motifs extravagants, rayures, pois, losanges, volontiers noyés dans un cocktail de paillettes et de strass bling bling. Le règne du disco et des soirées sulfureuses !

Ce temps embrasse avec créativité ses propres contradictions avec l’émergence de contre-cultures vestimentaires, marginales et rebelles : punk, new wave, gothique…

 

1990, multiplication des courants :

Plus hype que jamais, les années 1990 insufflent un air vintage puissant popularisé par des silhouettes bombers et chaussures à plateformes.

Venu de Californie, le vent a soufflé sur toute cette génération bercée aux sons des Spice Girls et infusée à la mode « teen » de la série culte Beverly Hills. Plus british, plus sexy, cette déferlante poursuit et revisite les imprimés animaliers, les looks sporty-sexy et le make-up criard.

Suivent les pop stars qui secouent le look propret des séries TV. Britney Spears en jupe mini-mini, pompons rose dans les cheveux, et lingerie apparente, La jeunesse exhibe son nombril à grand renfort de mini-hauts et de jeans taille basse, tout se réappropriant le look baba cool des parents auxquels on ajoute un zeste d’impertinence.

Rap et Hip-Hop se popularisent et influencent.

Kate Moss explose avec la campagne de Calvin Klein : plus rock et plus noire.

Courtney Love au bad look grunge affiche une féminité exacerbée, volontairement crasseuse, parfois licencieuse.

Précurseures de la tendance Manga, ses adeptes adoptent des robes baby doll déchirées, longues chaussettes jusqu’aux genoux, boots en cuir et make-up sombre et dégoulinant.

Pleines de paradoxes les Nineties voient cohabiter et/ou s’affronter des courants extrêmes ou minimalistes.

Sur cette fin de siècle, apparaît le look “cyber”, paré de vêtements futuristes qui empruntent leurs coupes à l’univers industriel, taillés dans de nouveaux matériaux techniques comme le néoprène ou les microfibres. C’est le royaume de la démesure et de la science-fiction, à l’orée de l’an 2000. Une tendance incarnée par Alexander McQueen, John Galliano ou Thierry Mugler toujours et encore.

À son opposé exactement émerge une mode plus sobre qui pose les bases d’une conscience durable et responsable en devenir. Les Eighties flamboyantes, à la prospérité insolente, laissent place à une décennie plus sombre qui s’ouvre sur une récession.

On réfute le matérialisme, l’ostentatoire pour prôner « l’anti-fashion », le minimalisme et le modernisme. Dans son article du 26 juin dernier, ARTIST vous a déjà parlé de ces créateurs influenceurs tels les « Six d’Anvers », dont Ann Demeulemeester, Dries Van Noten. Ceux-là mêmes qui s’inspirent de la mode japonaise pour designer un prêt-à-porter émancipé de la haute couture et tout en retenue.

On sait la Mode en perpétuelle évolution. Elle s’inspire souvent du passé qu’elle recommence éternellement ! Différents styles que l’on aime ou que l’on déteste, peu importe ils marquent les esprits !

Rendez-vous dimanche 14 août pour la 4e et dernière partie de l’histoire du vêtement en ce début de XXIe siècle.

Publié par Viviane VGM, Rédactrice du Magazine Artist La marque.

3 commentaires

  • Lacombe Elisabeth

    Merci , très interessant 👍👏😊

  • ROMEYER

    Merci pour ce documentaire très instructif.

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