Histoire du vêtement (partie 4)

L’histoire du vêtement se poursuit au XXIe siècle

Rapides et mouvementées, les modes actuelles conservent partiellement les influences du XXe. Hier, elles basculaient dans cette nouvelle ère mais pour autant elles perpétuent le jeu du renouvellement des tendances dont elles ont hérité. Inlassablement, car ainsi va la mode.

Les années 2000 :

Au commencement, elle s’inspire des 90’et de leurs couleurs. Puis les femmes superposent jupes ou robes sur un jean ou un corsaire.

Après le style écolière excentrique de Britney Spire, Paris Hilton en revanche affectionne particulièrement le pailleté à prédominance de rose vif, alors que la chanteuse Christina Aguilera opte pour de légendaires décolletés profonds. Sarah Jessica Parker y ajoute sa touche dans la série culte américaine « Sex and the city ».

Peu de subcultures, à part le Hip-Hop. On vit l’alliance des lignes sobres et de la profusion d’accessoires piochés dans le passé. Un doux mix and match.

Le phénomène le plus marquant reste cependant l'omniprésence des marques sport, avec les succès retentissants des multinationales Nike, Adidas, Puma, Rossignol, The North Face, Lacoste… Le quotidien dans la mouvance sportive se teinte de turquoise. Les stars portent souvent des ensembles jogging en velours ras, coupe ajustée et ton sur ton.

Le style skateur devient très populaire. Pantalons taille basse, cargo et jeans baggy se portent tellement bas sur les hanches, que, chez les femmes comme chez les hommes on aperçoit les sous-vêtements au-dessus. Les t-shirts de coupe étroite et courte laissent entrevoir un petit bout de ventre ou de hanches. Gloire aux débardeurs « tube », sans manches ni épaules.

On note la tornade camouflage. Les imprimés tie and dye aux accents baba cool tout comme les allusions tribales et les lettres de calligraphie chinoises ont le vent en poupe, porteurs de messages subversifs et contestataires.

Le bilan de cette toute première dizaine du IIIe millénaire confirme la consécration du style libre, décontracté, et du sportswear cool ; la conscientisation des matières et des vêtements éthiques et recyclés.

En 2010

On renonce en grande partie aux motifs criards et aux coupes extravagantes, les formes ont plus de retenue. On privilégie les pièces individuelles durables à combiner de nombreuses façons. Les manches de blazer retroussées avec décontraction, un bas de pantalon rentré dans les chaussures, ou l’encolure en Vé profonde pour les hommes font partie des incontournables.

Look boy-friend, style unisexe : la disparition de barrières claires entre les sexes, amorcées dans les années soixante-dix, se poursuit. Ainsi, les cosmétiques, les coupes ajustées, les écharpes volumineuses et les couleurs tendres ne sont plus réservés qu’aux femmes, tandis que les pantalons larges et les manteaux grande taille ne sont plus destinés qu’aux hommes. Les Hipsters se saisissent des influences et des détails des décennies précédentes qui correspondent à l’art de vivre actuel.

Les jeunes générations rejouent avant tout le triangle 80, 90 et 2000 : pantalon cigarette, blazer grande taille, robe à paillettes décolletée, accessoires bling-bling sans le moindre complexe.

Depuis 2020

Come-back du legging, oui, mais parmi les meilleurs vêtements depuis 2020, les robes sans dos sont bien présentes et illustrent une élégance décontractée et sexy. Les robes en dentelles, jamais disparues, rappellent que la nostalgie n’est plus ce qu’elle était.

Du jogging Juicy Couture aux chaussures Louboutin en passant par les it-bags de Céline ou Balenciaga les débuts du XXIe siècle place la mode sous le signe des best-sellers et des must-have.

Il ne se passe guère une décennie sans que les créateurs façonnent l’apparence de la société. Petit résumé entre 2000 et 2020 :

La résurrection des anciennes maisons de mode comme Balenciaga, Lanvin, Balmain, Givenchy…

Karl Lagerfeld, Roberto Cavalli, Sonia Rykiel, Jimmy Choo… ont aboli les frontières entre le luxe et le low cost.

L’impact incontestable de stylistes marquants comme Alber Elbaz, Hedi Slimane, Raf Simons, Alexander McQueen, Martin Margiela…

Si la mode reflète l’humeur et l’atmosphère sociale, depuis plus de 30 ans maintenant ceux qui ne la suivent pas ou peu, mais qui s’habillent (forcément) l’appréhendent autrement, pour la « consommer » plus sainement.

Des marques responsables et/ou éthiques, un commerce plus équitable voient le jour. Il faut souligner que certains groupes font le choix de matières premières biologiques, d’alternatives écologiques, de fabrication française ou européenne.

Ne faudra-t-il pas toujours se vêtir ?

La vraie question : comment ?

Publié par Viviane VGM, Rédactrice du Magazine Artist La marque.

2 commentaires

  • Anonymous

    Collection magnifique , sublime , une collection d’artistes , digne de créateurs , admirable !

  • Blandine

    Merci pour cet ultime article de la série!
    Une petite coquille s’est glissée dans le début: Britney Spears (et non “Spire”). Non que je sois fan, c’est une pure déformation professionnelle parfaitement assumée! Bonne rentrée, toujours avec style!

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